Situation économique : tout va bien, dormez tranquille !
Deux scénarios possibles à court terme.
1) La bulle de dette recommence à gonfler. Les acteurs économiques consomment de nouveau à crédit. Cela suppose que le consommateur salarié arrête d’avoir peur, que les banques soient en état de fournir du crédit (C’est aussi une question de peur), que les entreprises recommencent à investir, etc. Dans ce cas, la crise est terminée et il faudra attendre la suivante pour valider la saturation en dette du système.
2) A la façon de l’âne qui refuse de boire parce qu’il n’a plus soif, le consommateur se désendette le plus vite possible. Il consomme moins. Et surtout, il refuse désormais de le faire à crédit. Il est important de se représenter l’état d’esprit des populations du pays confrontées au chômage de masse, aux faillites retentissantes de mastodontes de l’industrie (GM, Crysler, etc). Le contexte général n’est pas du tout à l’euphorie. C’est dans ce cas le scénario noir de l’hiver de kondratieff. Nous en prenons pour plusieurs années et humainement nous vivrons des instants terribles.
Leur rêve.
Les dirigeants de cette planète rêvent de voir se produire le scénario 1. Vous avez là une explication des « Signes de reprise ». On cherche à nous rassurer. Le système entier est basé sur une gigantesque escroquerie : la confiance. Il est impératif que vous n’ayez pas peur de l’avenir pour qu’il perdure, simplement parce qu’il a besoin de toujours plus de dettes pour continuer à fonctionner.
Ces gens qui nous gouvernent s’imaginaient (sans rire) que l’on pouvait virer les salariés, les précariser, comprimer leurs salaires, faire flamber leurs dépenses contraintes, les placer en concurrence mondiale, les endetter autant que possible, et que tout allait continuer de cette façon éternellement. Quelques-uns ne vont pas reconnaître leur pays…
Notre cauchemar.
S’imaginer que l’on peut continuer à s’endetter lorsqu’on l’est déjà trop ; c’est être soit un rêveur, soit un économiste. Le simple bon sens permet simplement d’éliminer l’orientation quasi magique du scénario 1.