Saut technologique avec la batterie Ryden
Publié sur : techno-car.fr
La firme Power Japan Plus, qui a mis au point la batterie Ryden, annonce un premier partenariat dans l’automobile pour tester cette technologie pleine de promesses. Chris Craney, l’un des dirigeants de la société nous explique les spécificités de cette batterie.
La batterie Ryden à double carbone ne va pas battre des records de capacité. Avec elle, il n’est pas question de parcourir 1500 km grâce une seule charge, mais l’accumulateur présenterait bien d’autres qualités. Il ne s’échauffe pas, il est moins cher que le Lithium-Ion et se recharge plus rapidement.
La société japonaise Power Japan Technology (PJP), qui a mis au point cette technologie, vise de nombreuses applications dont l’automobile. Un premier partenariat a été initié avec l’écurie de course automobile Taisan. Celle-ci va concevoir un bloc de batterie et un circuit de gestion à partir des cellules Ryden. Ensuite, un kart équipé de ce module d’énergie sera soumis à de premiers essais.
Voici une interview de Chris Craney, responsable marketing de PJP.
Pouvez-vous décrire le principe de cette technologie double carbone ?
La particularité de la batterie Ryden est de remplacer les deux pôles métalliques d’un accumulateur par des éléments en carbone. Ces derniers possèdent une structure conductrice particulière, permettant d’accélérer les échanges d’électrons avec l’électrolyte, tout en minimisant l’échauffement. La charge est donc plus rapide et ces cellules ont aussi l’avantage de délivrer une tension de 4,5 volts contre 2,5 à 3,5 volts pour des éléments Lithium-Ion. Elles ne contiennent pas de terres rares ni de métaux lourds.
Quel électrolyte utilisez-vous ? (L’électrolyte est l’élément central de la batterie, conduisant les électrons entre les deux pôles)
Nous utilisons le même électrolyte que dans une batterie Lithium-Ion, ce qui nous permet de l’assembler dans les mêmes usines et de baisser ainsi l’investissement de production.
Comment sont fabriqués les éléments en carbone ?
Nous n’utilisons pas de matière issue du pétrole mais de fines feuilles de fibres de coton naturel. Nous sommes avant tout une société spécialisée dans les nouveaux matériaux et le procédé de fabrication est la principale innovation de cette batterie.
Avez-vous réalisé des tests sanitaires sur ce nouvel élément ?
Oui, cette question a été considérée dès le développement. Nous avons retenu une formule et une concentration inoffensive pour la santé. Nous sensibles à ce sujet car réalisons par ailleurs des compléments alimentaires à partir d’autres transformation du coton.
Quel est l’avantage dans une voiture électrique comparé au Lithium-Ion ?
La charge est nettement plus rapide et il n’y a aucune perte de capacité au cours de la durée de vie de la batterie. Son prix est également inférieur.
Une production à grande échelle est-elle envisageable ?
Tout à fait. Aujourd’hui, nous avons produit un peu moins de 20.000 cellules mais il est tout à fait possible d’envisager une production nettement plus conséquente. C’est pour cette raison que nous visons le marché de l’automobile mais aussi celui de l’électronique mobile grand public et notamment celui des smartphone et des tablettes.