Fukushima : La vidéo qui affole les américains
Début 2014, la radioactivité a fini par atteindre la côté Ouest. Silence assourdissant des médias, les autorités jurent qu’elle ne provient pas de Fukushima et qu’elle ne présente aucun danger (Voir à ce sujet l’excellent article de l’Express.be). Ceci est d’autant plus inquiétant qu’on apprend qu’une agence du Pentagone a commandé 14 millions de doses d’iodure de potassium pour lutter contre les effets de la pollution radioactive. De quoi protéger tous les habitants des côtes de la Californie à l’Oregon. Maintenant on sait pourquoi les stars fuient Los Angeles.
Aux États-Unis, une vidéo intitulée « Fukushima radiation hits San Francisco? » a été postée sur YouTube pendant le réveillon de Noël. On y voit un homme inconnu mesurer le rayonnement nucléaire en utilisant un compteur Geiger. Le film dure environ sept minutes et le rayonnement atteint parfois de plus de 150 CPM (‘count per minute’), jusqu’à cinq fois le niveau normal. Les images ont été prises à Pacifica State Beach, une ville côtière à environ 30 minutes en voiture du centre-ville de San Francisco.
La vidéo a été vue 600.000 fois et beaucoup de gens craignent que les déchets nucléaires qui ont été emportés en mer lorsque la centrale nucléaire de Fukushima a été frappée par le tremblement de terre et le tsunami qui se sont produits en mars 2011 au Japon, aient atteint la Côte Ouest des États-Unis.
Dans le commentaire qui accompagne la vidéo, l’auteur indique que cela fait deux ans qu’il mesure le rayonnement sur les plages locales et que rien n’explique cette hausse soudaine.
Les grands médias ont été remarquablement silencieux concernant cet incident. Les grands titres de la presse américaine, dont le Wall Street Journal et le New York Times, mais aussi les chaînes telles que CNN et CNBC, ne l’ont absolument pas mentionné.
Les représentants des gouvernements locaux ont commencé à effectuer de nouveaux tests lorsque la vidéo est devenue virale, et ils ont annoncé qu’ils n’avaient pas constaté que le rayonnement avait atteint un niveau dangereux. Dans le journal local The Half Moon Bay Review, Dean Peterson, le directeur du système de santé local, a admis que le rayonnement avait atteint cinq fois la valeur normale à certains endroits, mais il a affirmé qu’il n’y avait pas de danger pour le public.
«Ce n’est pas quelque chose que nous considérons être un danger immédiat pour la santé publique. Il n’y a même aucune indication que ceci pourrait provenir de Fukushima », a-t-il dit.
Un rapport d’experts indépendants a conclu mercredi que le rayonnement, qui est désormais 14 fois plus élevé que la normale, n’est pas causé par la fusion du réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, sans parvenir à préciser la cause possible de cette hausse de la radioactivité ambiante.