PRISM, le gigantesque programme d’écoutes d’Obama en chiffres
Mon business.Technologie 07 juin 2013 par Mylène Vandecasteele
Voir aussi sur ce sujet : Le Soir
Voir l’article du Washington Post
Slide de présentation du système PRISM lors d’une réunion secrète à la NSA
(source Washington Post)
Depuis l’élection de Barack Obama en 2008, un programme secret de surveillance domestique, qui avait été initié par George Bush en 2007, puis abandonné après la révélation de son existence par les médias américains, a été secrètement repris sur une échelle d’une ampleur inédite.
La NSA (National Security Agency) et le FBI ont obtenu l’accès aux serveurs centraux des 9 plus grandes compagnies américaines de l’internet (dont Google, Facebook, Apple, YouTube, Yahoo!, et Microsoft), et selon des documents secrets que ce serait procurés le Washington Post, ces agences ont extrait des millions de données de ces serveurs : conversations audio, vidéos, photographies, emails, documents divers, sans ordonnance du tribunal ou autorisation administrative, dans le but allégué de surveiller des cibles étrangères dans le cadre de la lutte anti-terroriste.
Le site Foreign Policy a publié les chiffres concernant ce programme d’écoutes qui a pour nom de code PRISM :
1.477: le nombre de fois que des données obtenues dans le cadre de PRISM ont été mentionnées dans le briefing quotidien du service de renseignement à l’attention du président.
1 sur 7: la proportion de rapports de l’agence NSA dans lesquels figurent des données obtenues dans le cadre de PRISM.
77.000: Le nombre de rapports des services secrets qui ont cité PRISM
2.000: le nombre de rapports mensuels élaborés sur la base de PRISM.
24.005: Le nombre de rapports basés sur PRISM émis sur la seule année 2012, soit une augmentation de 27% par rapport à l’année précédente.
9: Le nombre d’entreprises de haute technologie qui ont donné accès à leurs serveurs à PRISM (Microsoft, Yahoo, Google, Facebook, Paltalk, AOL, Skype, YouTube, Apple).
6: Le nombre d’années durant lesquelles PRISM a été opérationnel.
2: Le nombre d’administrations gouvernementales sous lesquelles PRISM a été opérationnel.
51% : le taux de crédibilité minimum des soupçons concernant une cible étrangère pour justifier de l’utilisation de PRISM à son encontre.
248%: l’augmentation en 2012 du nombre d’écoutes d’appels Skype par PRISM.
131%: l’augmentation en 2012 du nombre de requêtes de communication de données dans le cadre de PRISM.
63%: l’augmentation en 2012 du nombre de requêtes de communication de données Google dans le cadre de PRISM.
20 millions de dollars: Le coût annuel de PRISM.
8 milliards de dollars: Le budget annuel estimé de la NSA.
35.000 à 55.000: Les effectifs estimés de la NSA
Le nombre de fois où Twitter a accepté de collaborer dans le cadre de PRISM.
1: Le nombre de campagnes publicitaires de Microsoft (la première société ayant accepté de collaborer au programme PRISM) dans lesquelles la compagnie affirme « Votre vie privée est notre priorité».
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